Découvrez en vidéo et en moins de 3 minutes le quotidien de nos diplômés et leurs conseils pour votre orientation. Hugo Pitard est à la fois ingénieur et docteur en nanoélectronique, il nous partage son parcours de thésard au sein de l’ISEN Méditerranée.
Bonjour Hugo, peux-tu revenir sur ton parcours ?
Je m’appelle Hugo Pitard, j’ai 28 ans et je suis fraîchement diplômé ici à l’ISEN Toulon d’une thèse en fiabilité microélectronique. Je suis passé enseignant-chercheur récemment, il y a un mois et demi. Mon parcours, c’était une thèse, donc être doctorant pendant trois ans dans ces locaux, dans ce labo. Avant l’ISEN, j’ai fait un bac S option sciences de l’ingénieur. J’ai toujours été très scientifique, très cartésien dans l’âme. Juste après l’obtention du bac, je suis rentré à l’ISEN en prépa intégrée en cycle informatique et réseaux. En troisième année, j’ai eu l’occasion de pouvoir aller dans une université au Canada pendant quatre mois à Sherbrooke pour faire du génie électronique. Ensuite, on rentre dans la spécialisation ici à l’ISEN Toulon. Et donc j’avais pris à l’époque systèmes embarqués, toujours dans la continuité informatique et électronique.
En quoi consiste le quotidien d’un thésard ?
La thèse a duré trois ans et cinq mois à peu près. Le quotidien d’un thésard comprend une partie recherche personnelle, qui est de se tenir au courant de ce qui existe dans ce domaine-là. Cela peut donner, dans un premier temps, des idées pour explorer de nouvelles pistes. Ensuite, il y a la partie expérimentation. J’intervenais dans un projet européen avec des acteurs industriels comme STMicroelectronics. Ils avaient déjà une application avec plusieurs prototypes de composants en tête. Le cœur de mon travail était de prendre ces prototypes, de les tester et d’établir des comptes-rendus aux industriels sur les points forts et les points faibles, le temps de vie estimé du composant et, potentiellement, de leur permettre de faire des améliorations.
Qu’est-ce que ça fait de passer d’étudiant à enseignant ?
Le doctorat, c’est un peu l’alternance de l’enseignant-chercheur. C’est ce qui va, à terme, permettre de devenir enseignant-chercheur. Une fois qu’on est docteur, il y a des choses en plus à effectuer, comme aller chercher des projets pour continuer sa recherche, créer des partenariats avec des laboratoires et des industriels. Toutes les compétences acquises en doctorat servent après pour être enseignant-chercheur. Entre l’enseignement et la recherche, je n’ai pas de préférence, car chacun apporte son équilibre à l’autre.
Quelle est la matière enseignée au lycée qui t’a le plus été utile, dans tes études et dans ton métier ?
La matière la plus essentielle, je pense, et dont on va se servir partout en sciences, ce sont les mathématiques. Cela apporte la rigueur du raisonnement et la rigueur calculatoire.
Un dernier mot pour conseiller un lycéen qui aime les sciences mais qui ne sait pas vers quoi se tourner ?
L’un des meilleurs conseils que je pourrais donner à des étudiants qui ne savent pas forcément ce qu’ils veulent faire plus tard, c’est de bien discuter avec leurs professeurs. En études supérieures, vous tombez sur des spécialistes qui ont aussi beaucoup d’expériences à partager. Ce ne sont pas uniquement vos professeurs. Ils ont des compétences et des connaissances à vous transmettre, mais ce sont aussi des personnes qui ont vécu des bonnes et des mauvaises expériences. Les questionner et ramener cela sur un plan humain est important, car on peut s’y retrouver dans certains profils et se dire : « Ok, il s’est passé ça, cette personne a vécu ça, c’est peut-être le même parcours que j’aimerais suivre plus tard. »
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