Lucie, une future ingénieure en accord avec ses valeurs
Lucie Bourquard est entrée à l’ISEN en 2018. Sur le point de finir sa 4e année, elle se livre sur sa formation, choisie avant tout pour pouvoir travailler dans le « concret » et contribuer aux changements.
Lucie, tu es entrée à l’ISEN en 2018, quel parcours t’a amenée à choisir cette formation d’ingénieure ?
J’ai eu la chance de préparer et passer mon bac dans l’un des meilleurs lycées français de l’étranger, mes parents étant expatriés à Singapour. Avec ce diplôme, j’avais un large choix d’écoles et de formations. J’ai choisi de suivre mon rêve d’enfance, étudier la médecine et je me suis inscrite pour cela à l’université d’Aix-Marseille.
La distance entre Toulon, où ma famille s’installait, et Marseille où je louais un studio s’est avérée plus grande que prévue, et cette première année en médecine a été très difficile, mes proches me manquaient et les cours à apprendre par cœur me décevaient. Après un échec en première année, je me suis réinscrite, principalement parce que je n’avais pas d’autre idée d’études. Mais dès la rentrée, j’ai réalisé que ce n’était pas ma voie, j’avais besoin de travailler sur du concret, et de réfléchir. Au bout d’un mois, j’ai décidé de quitter les études de médecine et de « tester » la fac de maths, mais le rythme y était trop « détendu ».
Un soir d’automne, sur internet, je suis tombée par hasard sur l’ISEN. Je venais de découvrir que Toulon avait son école d’ingénieurs, ça tombait à pic ! J’avais envie de rester proche de ma famille, de travailler et d’apprendre, et la Prépa rebond commençait en janvier à Toulon. La journée portes ouvertes de l’école de décembre m’a convaincue de me lancer dans des études d’ingénieur, j’ai commencé dès janvier, ça me convenait car je ne souhaitais pas perdre mon avance (ndlr : Lucie a passé son bac à 16 ans).
Les 6 premiers mois de la Prépa rebond ont été intenses en travail, mais passionnants, le programme en maths et physique était celui des classes prépa MPSI, mais comme nous étions un petit groupe, l’ambiance était plutôt celle d’un cocon soudé et cela nous a aidé à nous adapter au rythme.
Y’a-t-il un enseignement qui t’a marqué plus qu’un autre jusqu’ici?
Mon meilleur souvenir de cours, c’est probablement la création d’un « Thérémine » (voir photo ci-dessous), l’un des plus anciens instruments de musique électronique, projet que nous avons réalisé en TP d’électronique, mais aussi les cours de programmation en Java, HTML et Angular.
Les associations étudiantes, ça t’évoque quoi ?
L’ISEN, ce n’est pas seulement une formation, mais aussi un lieu de vie. J’y ai fait beaucoup de rencontres et vécu de très bons moments de vie étudiante, grâce aux animations et fêtes organisées, et je me suis beaucoup investie dans les activités des associations.
La musique, la danse et la solidarité sont trois domaines où j’ai pu m’épanouir à l’école. Les associations le permettent !
Je suis particulièrement impliquée dans 3 associations. Pour la partie « loisirs », l’ISEN Musique m’a permis de continuer à pratiquer le violon et le chant, et le Club Danse m’a quant à lui ouvert à de nouvelles disciplines, accompagnée par un ancien de l’ISEN passionné de rock « West Coast ». Je devais même participer à un stage à Montpellier, qui a dû être annulé malheureusement pour cause de confinement. L’association dans laquelle je me suis le plus épanouie, c’est probablement l’ISEN Partage, qui mène des projets de solidarité. Être chef de projet « Wikeys* », c’est une belle expérience concrète, dans l’action, et ça n’a pas été facile car il fallait mener de front mes études et gérer une équipe, tenir des engagements envers les partenaires, il y a eu des hauts et des bas, mais au final, savoir que grâce à mon engagement, au bout du monde des populations sans internet peuvent désormais bénéficier de l’encyclopédie Wikipédia m’a donné l’impression de servir à quelque chose.
Professionnellement, comment te vois-tu ton avenir d’ici 5 ans ?
J’ai choisi en 4e et 5e années d’école l’option Smart Energy, car j’ai envie de continuer d’être utile pour la planète et enaccord avec mes valeurs : moins consommer, prendre soin de l’environnement, cela est essentiel pour moi.
Je vais commencer un stage dans une entreprise locale qui fédère des opérateurs d’énergie verte, si tout s’y passe bien, je me vois bien y effectuer un contrat de professionnalisation en 5e année, puis pourquoi pas y rester en CDI, qui sait ? L’international ne me tente pas tellement, j’en ai déjà fait l’expérience en stage de 3e année à Londres et en vivant expatriée toute une partie de ma vie. J’ai plutôt envie de m’installer quelques années dans la région, et d’y être actrice de changements positifs… et concrets !