Retour sur la participation des jeunes aux 48H de l’agriculture urbaine, avec Anaïs Galligani, Responsable Option Smart Energies
Les 10 et 11 octobre, l’ISEN participait aux 48h de l’agriculture urbaine à Toulon, organisé par le collectif varois pour l’agriculture urbaine. Avec la présence active de 5 étudiants et d’une enseignante, l’école était bien représentée, preuve que les thématiques environnementales nourrissent chez les jeunes toujours davantage d’intérêt.
Verdissons la ville lors des 48h de l’agriculture urbaine !
Le rendez-vous était donné ce samedi 10 octobre matin à l’école élémentaire Lazare-Carnot de Toulon, pour participer aux ateliers de Marie-Christine Sarr. Des élèves de tout âge ont pu coopérer pour créer des « graphes végétaux » sur les murs de la cour d’école. Les « grands » élèves de l’ISEN se sont bien amusés dans ces ateliers manuels (voir photo à l’appui !). Comment faire un graphe végétal ? C’est aussi simple que pour faire des crêpes : de la farine, de la bière ! Et le graffiti en mousse ainsi créé peut rester 1 an à vivre sur les murs.
Ensuite, direction le port, pour visiter le site de compostage des Alchimistes. Ils nous ont appris qu’il y a 600 000 tonnes de déchets produits par le Var par an, dont maximum 280 000 tonnes partent en incinération. Les Alchimistes font leur part en récoltant les biodéchets des entreprises, restaurants, cantines… c’est un service payant. Sachant qu’en 2023, pour les professionnels il sera obligatoire de composter ses biodéchets.
Les étudiants ont ensuite participé au débat « Habiter c’est aussi se nourrir », organisé par l’association MALTAE.
En voici un résumé : la qualité nutritive des aliments et que leur production impactent notre santé et a un coût pour la sécurité sociale. Hélas, la nourriture de supermarché est dure à tracer… beaucoup d’élevages sont hors sol, ce qui enlève des nutriments. Beaucoup de paysans ont été perdus lors de ces dernières décennies, mais nous avons besoin de paysans ! Ce métier se meurt, alors qu’il fait vivre le monde. Il faut trouver des solutions afin de rendre la mécanisation agricole accessible aux petits producteurs. Alors as-tu des idées ? La crise sanitaire que nous vivons n’est rien par rapport à la crise alimentaire qui pourrait se produire si les transports cessaient par exemple. Prenons exemple sur des pays comme la Suisse, le Japon qui ont classé leurs terres nourricières pour toujours. Et pour rester dans le positif, il y a de très belles coopérations de consommateurs qui aident des agriculteurs nourriciers à s’installer. Aux citoyens de se mobiliser ! Le débat a continué avec le chef Gilles Renard qui a expliqué que dans le lycée dans lequel il exerce, où tous les produits sont locaux. Et à un coût de 2€40 par plat, donc ce n’est pas plus cher de nourrir une cantine de plus de 1000 bouches quotidiennement en faisant vivre les producteurs locaux. Bien sûr, il faut travailler les matières, proposer moins de viande, mais de meilleure qualité. Des lycéens osent s’exprimer, et confirment qu’eux-mêmes (non végétariens) ne mangent pas de viande à la cantine, afin de réduire leur empreinte carbone.
Les jeunes montrent la voie. Les suivrons-nous ? Suivons la voie de nos étudiants !
Par Anaïs Galligani
Responsable Option Ingénieur Smart energies
Les étudiants de l’ISEN qui ont participé :
Salma SAID SOILIHI, étudiante en 2e année du Cycle Informatique et Numérique
Antoine PARANT, étudiant en 5e année Ingénieur d’affaires
Dorian CARLE, étudiant en 4e année Smart Energies, membre du Club ISEN Environnement
Raphael GALANO, étudiant en 4e année Smart Energies
Sheridan MAMFOUMBI DOUKAGA, étudiant en 4e année Smart Energies
Pourquoi avoir participé ?
Antoine : « J’ai participé au festival « Les 48h » ce week-end parce que, pour moi, l’agriculture (urbaine) et le développement durable sont des enjeux d’aujourd’hui qui nous permettront de vivre sereinement dans le monde de demain. En tant que futur ingénieur, c’est primordial pour moi d’être en accord avec un monde écologique qui change et de répondre à ces changement par l’action. »
Alma : « L’organisatrice de l’événement à l’école Lazare Carnot est ma voisine. Un jour je l’ai croisée, elle m’en a parlé et j’ai naturellement accepté d’y participer. De plus, étant élève en école d’ingénieur, ma présence l’a ravie. »
Dorian : « J’ai voulu participer car c’est un sujet qui m’intéresse énormément sur lequel j’avais besoin de plus de connaissances »
Raphaël : « Cela m’intéressait, je voulais voir ce qui était proposé dans la région pour la préservation de la biodiversité »
Sheridan : « J’affectionne particulièrement la protection et la valorisation des espaces vert d’où ma présence ce weekend »
Qu’avez-vous appris de ces rencontres, visites et ateliers autour de l’agriculture urbaine ?
Alma : « J’ai pu apprendre que l’agriculture était possible même en milieu urbain. L’agriculture couplée aux technologies créent de grandes choses en plus d’une cohésion sociale. Cette première édition des « 48h agricultures urbaines » à Toulon nous a beaucoup apporté »
Dorian : « Durant cet évènement j’ai appris beaucoup de choses qui me permette aujourd’hui d’être plus autonome ainsi que d’avoir une plus grande conscience écologique vis-à-vis des problématiques actuelles. Je retiendrai aussi une superbe ambiance, et une envie d’apprendre et d’enseigner venant des visiteurs et également des personnes proposant les activités et tenant les stands. »
Raphaël : « Il y a beaucoup d’initiatives qui sont prises, elles sont très intéressantes et très utiles, mais malheureusement, je trouve qu’elles manquent de visibilités pour sensibiliser un max de personnes »
Sheridan: « Durant ce weekend j’ai compris que parmi nos déchets à la maison et partout ailleurs on pouvait recycler certains pour créer du compost afin d’enrichir la terre pour d’éventuel culture des plantes et autre. Et surtout qu’il serait préférable de créer une transition entre la jeunesse et le paysan dans l’agriculture »
Antoine : « J’ai eu la chance de rencontrer des militants de tout âge et qui montrent un enthousiasme inspirant et j’ai énormément appris d’eux »
Crédits photo : Antoine Parant / Salma Saïd Said Soilihi