23%, c’est la part de femmes qui suivent à l’ISEN Méditerranée un cursus pour devenir ingénieures. Un chiffre qui illustre bien la difficulté d’attirer les étudiantes vers un diplôme qui n’est pas réservé aux hommes mais dont les clichés ont la vie dure.
C’est face à ce constat que l’ISEN Méditerranée vient d’adhérer à l’association Femmes Ingénieures afin de promouvoir davantage la place des femmes dans le monde de l’éducation, du travail et de manière générale dans la société.
Des inégalités qui persistent
Dans son observatoire 2023, l’association dépeint le portrait, évolutif, de la femme ingénieure. La mixité en école d’ingénieurs y est analysée. Celle-ci a particulièrement progressé entre 1970 et 2010, avant que la proportion de femmes ne stagne durant la dernière décennie. Ainsi, la part de jeunes femmes en école d’ingénieurs ne dépasse pas les 30% au niveau national. Un taux de féminisation qui est encore plus faible dans les domaines numérique et mécanique. A l’inverse l’agronomie et la chimie sont les filières les plus plébiscitées par les femmes.
Cette inégalité ne se limite malheureusement pas qu’au nombre d’ingénieures. Ainsi, le salaire brut médian annuel des hommes ingénieurs atteignait en 2021 58.900€ alors que celui des femmes était de 50.100€, soit 18% de moins ! On observe également que les femmes ingénieures étaient 62% à n’avoir aucune responsabilité hiérarchique contre 52% chez les hommes. De la même façon, les postes de direction sont moins occupés par les femmes ce qui vient renforcer l’inégalité salariale au cours d’une carrière (voir figure ci-dessous).
Valoriser les femmes, une mission d’intérêt général
Adhérer à l’association des Femmes Ingénieures est donc un engagement fort de l’ISEN dans ce combat pour la mixité de la formation et l’égalité femmes-hommes.
L’objectif de cette adhésion est d’améliorer l’attractivité des cursus pour devenir ingénieure, notamment en intervenant dans les établissements scolaires. La période du choix des filières et de l’orientation post bac est ainsi particulièrement cruciale pour élargir le champ des possibles. Les collégiennes et lycéennes ont encore trop de difficulté à se projeter dans le métier d’ingénieur.
L’ISEN Méditerranée met également un point d’honneur à faire rayonner les carrières inspirantes de femmes ingénieures. À l’image d’Agnès Laville, directrice de l’école, dont le parcours a motivé plus d’une étudiante au sein de l’établissement.
Ce nouveau partenariat permettra à l’avenir de multiplier les actions conjointes : participation à des évènements de sensibilisation, présentation des filières dans les collèges et lycées, ateliers de lutte contre le sexisme et les stéréotypes…
Cette adhésion à Femmes Ingénieurs est en phase avec notre politique RSO (Responsabilité Sociétale des Organisations) en ce qui concerne les Objectifs de Développement Durable de l’ONU, en particulier les Pilers 5 et 10 : « Egalité entre les sexes » et « Inégalités réduites ».
Dans cette démarche d’inclusion, l’école a nommé un référent « Sexisme et égalité des chances femmes / hommes » et veille a respecter une parité dans le corps enseignant et des évolutions de carrière sans discrimination. Cela est inscrit dans le Règlement Intérieur.
Isen Méditerranée œuvre également au renforcement de l’égalité des chances dans le domaine de la recherche et s’est engagée en ce sens vis à vis de l’Union Européenne qui exige cette démarche depuis 2022 pour l’obtention de financements (Projets européens H2020) dans sa déclaration Gender Equity Plan. Nous avons aussi signé en 2020 la Charte égalité femmes / hommes de la CGE.
Cette nouvelle adhésion à l’association Femmes Ingénieures vient conforter nos actions en faveur d’une société plus inclusive.
Vous pouvez retrouver l’agenda des interventions et l’actualité de l’association Femmes Ingénieures sur son site.
